top of page

La mode au début de la Renaissance

À la Renaissance, l'expression « l'habit fait le moine » prend tout son sens, car le vêtement reflétait l'appartenance sociale et servait à afficher son statut. ​Chaque classe se distinguait par la qualité des tissus et l’ornementation : les paysans portaient des habits en laine ou de lin, tandis que les nobles et le clergé arboraient soie, velours ou damassé. ​La bourgeoisie montante rivalisait avec la noblesse par des tenues de plus en plus luxueuses, alimentant une compétition sociale. ​Les artisans, pour séduire leur clientèle, imitaient la mode des classes supérieures avec des tissus plus modestes ou d'occasion.  Les domestiques, quant à eux, portaient souvent les vêtements usagés de leurs maîtres, contribuant ainsi à refléter leur prestige.

L’habillement constituait ainsi un marqueur social fort, au point que des lois furent instaurées pour freiner l’ostentation vestimentaire des classes non nobles.


ree

Les bases de cette révolution vestimentaire :


Pour Elle : Le corps , il désigne la partie supérieure du vêtement, conçue pour être rigide et droit, grâce à l’usage de toiles épaisses et raides. Sur les tableaux de l’époque, comme ceux de Brueghel, cette rigidité est visible : les bustes féminins présentent peu de plis, ce qui témoigne d’une structure interne. ​

Corps modèle Element

Le corps présente un décolleté carré caractéristique, typique de la mode du temps, qui encadre le haut de la poitrine de façon nette et géométrique. La coupe est encore sans pinces de poitrine – ces éléments de couture modelant les formes n'existent pas encore à cette époque. Le vêtement est généralement conçu en une seule pièce, avec deux fermetures par laçage sous les aisselles, permettant un ajustement latéral sans perturber la ligne frontale. Ce vêtement marque une rupture nette avec les silhouettes médiévales, où les vêtements longs descendaient directement des épaules jusqu’au sol, sans séparation. Le corps introduit une coupure visuelle à la taille, structurant la silhouette en deux parties et soulignant la finesse du buste.

Il est porté

par toutes les classes sociales, dans des versions plus ou moins élaborées, selon les moyens. Progressivement, la coupe évolue pour accentuer la forme en sablier, en affinant la taille par la rigidité du tissu et le modelage du vêtement. ​ Enfin, certains auteurs emploient aussi le terme « basquine » pour désigner ce vêtement, mais cet usage reste controversé, son sens variant selon les sources.


Pour Lui : Le pourpoint est une veste emblématique du costume masculin de la Renaissance, dont la coupe évolue sensiblement au cours du XVIe siècle. D'abord long, il devient progressivement plus court, ajusté au buste et souligne fortement la taille, créant une silhouette en sablier très prisée à l’époque. Ce vêtement, à l’origine militaire — une cotte de tissu rembourrée appelée étoffe piquée — devient un habit civil sophistiqué.

Pourpoint long

Il s’ouvre souvent sur un décolleté, laissant apparaître une chemise plissée qui ajoute de la richesse au vêtement.

Sous le règne de François Ier, le pourpoint se dote fréquemment de basques, c’est-à-dire de pans rigides ou souples descendant jusqu’aux hanches. Ces basques, parfois longues et plissées, ajoutent volume, mouvement et raffinement, tout en allongeant visuellement la silhouette et en accentuant la finesse de la taille. ​

Influencé par la Renaissance italienne et les premières modes espagnoles, le pourpoint de cette période combine structure, élégance et complexité textile. Il amorce ainsi les grandes évolutions du costume masculin des siècles suivants.



Dans les articles suivant nous détaillerons les autres éléments du costume du début de la Renaissance

Commentaires


Actualités, articles, blogs :

Tous les articles :

bottom of page